Connaissez-vous les contes des frères Grimm ?
Comme quoi les plus grands auteurs de contes puisent souvent leurs inspirations dans des légendes déjà existantes depuis plusieurs siècles….
Celle que je vais maintenant vous conter se nomme « Marraine la mort » ou encore « Jean de trop » et elle a inspiré les deux jeunes écrivains pour leur conte « La mort marraine ».
Comme quoi les plus grands auteurs de contes puisent souvent leurs inspirations dans des légendes déjà existantes depuis plusieurs siècles….
Celle que je vais maintenant vous conter se nomme « Marraine la mort » ou encore « Jean de trop » et elle a inspiré les deux jeunes écrivains pour leur conte « La mort marraine ».
Il y a bien longtemps dans la belle région du Languedoc Roussillon vivaient un homme, sa femme ainsi que leurs quatre enfants.
Le père de famille avait beau travailler dur aux champs, il n’arrivait
pas à gagner assez d’argent pour nourrir toute sa famille, mais tout ce
petit monde arrivait tout de même à survivre tant bien que mal avec le
peu de choses qu’ils avaient.
Jusqu’au jour où le destin se mis à leur jouer un tour en leur donnant
un cinquième enfant, ils l’acceptèrent avec joie même s’ils ne savaient
pas comment ils allaient pouvoir remédier aux nombre de bouches à
nourrir.
Ils décidèrent donc de l’appeler Jean-de-trop et se mirent en quête d’un parrain et d’une marraine.
Seulement tout le monde dans leur entourage connaissait leur pauvreté et
personne, que ce soit famille ou amis ne voulut prendre la place de
parrain ou de marraine pour le petit Jean-de-trop car ils savaient tous
que dans le cas où il arriverait un malheur à la famille la garde du
petit dernier leur incomberait.
Le couple ne savait pas comment faire pour remédier à ce problème, car
s’en était un, étant très pieux ils ne pouvaient envisager que Jean ne
puisse être baptisé ; Ils en
discutaient donc un soir devant le souper lorsqu’un mendiant vient
frapper à leur porte pour demander l’hospitalité pour la nuit.
Ils lui ouvrirent et malgré leur grande pauvreté lui fit partager leur
repas et c’est tout naturellement qu’ils se mirent à lui parler de leur
malheur, l’inconnu se proposa pour le rôle de parrain et leur dis de ne
s’occuper de rien pour le baptême, qu’il allait s’occuper de tout et
même de trouver une marraine.
Le jour du baptême arriva alors et les parents avaient invité leurs amis
et leur famille tout en se demandant comment aller pouvoir bien faire
le mendiant pour nourrir tous les invités.
Tout le monde était réuni devant l’église quand arrivèrent des chariots
contenants assez de victuailles pour nourrir tout le village et à leur
suite un magnifique carrosse d’où descendit le parrain somptueusement
vêtu ainsi que la marraine qui n’était autre que la mort habillée de sa
longue cape noire.
A cette vision tous les invités prirent peur et rentrèrent chez eux,
seul restèrent les parents du petit jean qui étaient tout de même aussi
effrayés que leurs convives.
Afin de les rassurer le parrain et la marraine leur dire que la mort
était un très bon choix et qu’ils ne pourraient espérer meilleure
marraine que celle-ci, elle saurait gâter son filleul ainsi que sa
famille, c’est ainsi que comme cadeau de baptême elle leur offrit à tous
de vivre jusqu'à l’âge de 200 ans et cela sans ne connaitre aucune
maladie.
Quand Jean-de-trop eut l’âge de 18 ans sa marraine lui rendit visite et
lui annonça qu’il était temps pour lui de choisir un métier honorable et
respecté afin d’avoir une bonne place dans la société.
Cela dit, elle choisit pour lui le métier de médecin, et quand Jean
objecta qu’il n’y connaissait rien à la médecine et aux bistouris, la
mort lui répondit qu’elle s’en moquait bien et qu’elle seule pouvait
savoir si une personne pouvait vivre ou mourir.
Elle lui expliqua ensuite que lorsqu’il ira rendre visite à un malade, elle apparaitrait et il serait le seul à la voir;
Si elle apparaissait aux pieds du malade c’est qu’il vivrait et Jean
n’aura plus qu’à donner quelques gouttes d’une potion dont elle a le
secret et dire à son patient qu’il guérira.
Par contre si elle apparaissait à la tête du malade c’est qu’il allait
bientôt mourir et jean devait dans ce cas déclarer qu’il ne pouvait
malheureusement plus rien faire pour le sauver.
Jean-de-trop acquiesça et trouva l’idée très bonne, si ses débuts furent
difficile, sa renommé dépassa vite les portes du royaume et un roi dont
la fille était très souffrante en eut connaissance par ses valets.
Tous les médecins du souverain avaient prédis que sa fille allait mourir
très bientôt, c’est pourquoi il se décida à faire querir le jeune
docteur par un messager.
Jean voyant que sa marraine apparut au pied de la princesse demanda au
roi la permission d’épouser sa fille s’il parvenait à la guérir. Le roi
accepta le marché, car il préférait voir sa fille mariée à Jean plutôt
que de la voir morte. C’est ainsi que la jeune princesse guérit et
devint l’épouse de Jean-de-trop.
L’histoire pourrait naturellement s’arrêter là avec une jolie phrase du
style : « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… », mais ce
n’est pas le cas, en effet ils auraient pu, mais pas de suite car Jean
savait très bien qu’il était à l’abris des maladies et de la mort
jusqu'à ses 200 ans, ce qui n’était pas le cas de sa femme.
Il pria donc sa marraine d’accorder ce même don à son épouse, mais la mort refusa.
Ne sachant comment la convaincre il lui proposa un défi, celui de se
rendre assez petite pour arriver à pénétrer dans la gourde qu’il tenait
entre les mains. La mort accepta et une fois pénétrée dans la gourde
Jean la referma et dit à sa marraine qu’il ne la libérerait que
lorsqu’elle aurait décidé d’accorder une vie de 200 ans à la princesse.
Au bout d’une semaine, alors que plus personne ne mourrait la mort
décida d’accorder son souhait à son filleul et lui offrit ce qu’il
demandait.
Et c’est maintenant que l’on peut dire que les deux amants vécurent très très vieux et très heureux…
Le Pérégriniste
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