Si toutes les histoires commencent par « Il était une fois », elles
ne finissent pas forcement par « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup
d’enfants… ».
Celle que je vais maintenant vous conter en est le reflet, voici donc la triste histoire de « Guillem de Cabestany ».
Celle que je vais maintenant vous conter en est le reflet, voici donc la triste histoire de « Guillem de Cabestany ».
Il était une fois en Catalogne, prés de Perpignan, un lieu nommé «
Castel de Rosselo », un château à la taille imposante dont il ne reste
plus aujourd’hui qu’une seule tour au pied de laquelle les amoureux
peuvent se conter fleurette sans s’imaginer un instant le drame qui s’y
est déroulé il a bien longtemps…
Dans ce château habitaient un jeune comte ainsi que son épouse, la belle et jeune Sorimonde.
Le comte vouait une grande passion pour la chasse et préférait parcourir
les forets à la recherche de gibiers plutôt que de rester auprès de sa
dulcinée.
Sorimonde s’ennuyait et comptait les jours qu’elle passait loin de son
époux, jusqu’au jour où un jeune et charmant ménestrel du nom de Guillem
de Cabestany vint lui rendre visite.
Comme à son habitude, il se mit à chanter pour la jeune comtesse, mais
il se mit également à lui réciter des poèmes, et tout naturellement à
lui faire la cour (ce pour quoi il était particulièrement doit, il faut
l’avouer !)
C’est ainsi que se créa tout d’abord entre les deux jeunes gens une
belle amitié qui au fur et a mesure du temps et de l’absence du comte se
transforma en une relation amoureuse.
Ce ne fut pas une simple amourette mais bel et bien une relation
amoureuse comme on en voit dans tous les contes de fée digne de ce nom.
Leur idylle demeura secrète jusqu’au jour où le comte pris connaissance
de la relation qu’entretenait le jeune poète avec son épouse.
Fou de rage il donna l’ordre à ses gardes de l’arrêter et de l’égorger
sur le champ sans nul autre procès que celui de la vengeance.
Comme si cela n’était pas suffisant, il alla jusqu’au corps du jeune homme et arracha son cœur du corps sans vie.
Puis il monta voir son maitre queue et lui ordonna de le lui cuisiner avec tout son art afin d’en faire un plat délicieux.
Une fois ce plat préparé, le comte le servit lui-même à Sorimonde pour le souper qui le mangea et le trouva délicieux.
C’est alors que le comte lui annonça la triste vérité et lui appris qu’elle venait de manger le cœur de son amant.
La jeune comtesse, bien que désespérée par la nouvelle fit comme de rien
n’était et quitta la salle a manger la tête haute avant de gagner la
plus haute tour du château (seul vestige de la fortification
aujourd’hui) d’où elle se jeta par-dessus les remparts afin d’aller
rejoindre son amant là où le comte ne pourra plus jamais les empêcher de
s’aimer.
Belle légende en effet;
Seulement pour la petite histoire, Sorimonde (Saurimonda d'Avinyó), survécut à son mari puisqu'elle se remaria avec Ademar de Mosset. La tour, vestige du château est certainement pour quelque chose dans la perpétuation de la légende.
Seulement pour la petite histoire, Sorimonde (Saurimonda d'Avinyó), survécut à son mari puisqu'elle se remaria avec Ademar de Mosset. La tour, vestige du château est certainement pour quelque chose dans la perpétuation de la légende.
Le Pérégriniste
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